FLAMAND
Il y a la douceur de la campagne. Il y a la force de l’océan. Il y a le velouté d’une peau, la transparence d’une dentelle, l’éclat d’une perle. Il y a cette lumière qui surgit d’on ne sait où et qui laisse encore tant d’ombres. Il y a ce bruissement du ruisseau qu’on entend et le mugissement de la vague dans la tempête. Il y a les hurlements des hommes à bord du bateau qui coule et il y a le doux bruit du bébé regardant sa mère depuis son berceau. Il y a la richesse des lourds brocards et il y a la pauvreté du tablier de coton qui s’effiloche.
Il y a plus de 350 ans, ils ont su saisir l’instant et le reproduire avec cet éclairage qui fait qu’aujourd’hui encore, on ne peut que rester des heures devant et se perdre dans tous les détails du tableau. Avec cette lumière, ils ont su faire sortir de la toile le son et l’odeur. Il y a Vermeer, Ruysdael et les autres à l’ancienne Pinakothek et aujourd’hui, il y avait nous si petits devant eux.
Alors je les ai équipé chacun d'un carnet et de crayons et je les ai laissé s'éprendre de la toile.
Mer calme de Willem van de Velde selon Chou 6 ans et Chouquette 4 ans (en détail, les bonhommes dans le bateau de ma toute petite)
Et dans une autre salle, il y avait Fra Angelico. On ne peut pas résister à la beauté de ses visages. Alors, nous avons ressorti les carnets et chacun a dessiné une partie de l'Annonciation.
L'Annonciation de Fra Angelico - L'ange du Chou et Marie de Chouquette